Né à Lens le 13 Juillet 1953 , je suis passionné très tôt par l’aéronautique et le dessin. Inspiré par la BD franco-belge et le journal Pilote, j’apprends donc à dessiner dès l’âge de 10 ans en copiant Astérix, Obélix, Tanguy et Laverdure. Dans ma tête de gamin, si je ne suis pas Tanguy aux commandes de son Mirage, je serai dessinateur comme leur papa et mon modèle, Albert Uderzo.
Après des études secondaires calamiteuses au lycée, faute de pouvoir devenir pilote de chasse (à cause de mes études calamiteuses mais ma version officielle est d’incriminer ma myopie), j’intègre les Beaux-Arts à Calais en 1971 pour y apprendre le métier de graphiste publicitaire.
Une année de service militaire à Toul me permet de côtoyer les Chevaliers du Ciel et à mon retour dans le civil en 1976, je trouve une place dans une imprimerie locale. Un an plus tard, je crée avec un ami un studio de graphisme publicitaire, également galerie d’Art, à Lens.
En 1979, j’apprends qu’Albert Uderzo, le papa d’Astérix avec René Goscinny, cherche une équipe de dessinateurs pour l’aider à réaliser les nombreux dessins et projets qui accompagnent le succès de la série.
Je quitte Lens pour intégrer cette équipe, mais très vite l’air de la région lensoise me manque et de retour dans mon fief « ch’ti » je crée, en 1986, un studio de graphisme nommé « Tache d’encre ».
En 1989, celui-ci deviendra « Et Cetera » et aura pour spécialité les adaptations publicitaires et produits dérivés des personnages de bandes dessinées et de séries télévisées. Avec mon équipe, nous avons la chance de nous voir confier par Albert Uderzo, l’adaptation de l’univers d’Astérix et de devenir son Studio officiel.
Intégré en 2004 aux Éditions Albert René à Paris, sous le nom de « Studio 56 », le Studio et son équipe restent domiciliés, à ma demande, dans mon village d’irréductibles ch’tis de Bénifontaine.
Directeur artistique des Éditions Albert René jusqu’à ma retraite début 2020, je n’aurais jamais imaginé, étant enfant, avoir la chance de faire ma carrière professionnelle auprès d’Albert Uderzo, qui était alors mon modèle, et de devenir aussi et surtout son ami proche.
Aujourd’hui, mon activité d’auto-entrepreneur me permet de continuer mes rôles de conseiller et de dessinateur auprès des Éditions Albert René tout en faisant profiter bénévolement de mon expérience les associations d’aide aux personnes.
Ma passion pour l’aéronautique ne s’étant pas éteinte pour autant, j’ai côtoyé longtemps le milieu des meetings aériens jusqu’à en organiser plusieurs et j’ai eu la chance de pouvoir souvent voler en avion de chasse, comme ami et accompagnateur photographe, avec la Patrouille Breitling Jet Team. Aujourd’hui je garde les pieds sur terre.
Alors que vient faire Grifil dans ce parcours de vie que j’avoue chanceux ?
Ayant définitivement renoncé à devenir Uderzo à la place d’Uderzo et appréciant la chance d’exercer dans l’ombre de ce dessinateur de génie et de la belle personne qu’il était, il me fallait créer un personnage qui me permette de m’exprimer…et de m’amuser.
Pas question, même si je maîtrisais le style et la technique, de copier Astérix. Il me fallait créer un personnage simple et facile à dessiner et surtout pas me lancer dans un projet de bande dessinée mais plutôt de dessin de presse. Je sais trop le travail que cela représente et pour cause… Au passage j’avoue (en plus de ma fainéantise) mon admiration pour les dessinateurs et dessinatrices qui ont osé et qui en font leur métier. Bravo ! Bravo aussi aux illustrateurs, coloristes et scénaristes qui vivent, tant bien que mal, de leur passion. Je n’ai pas eu ce courage et puis d’abord j’étais trop occupé, voilà !
Pour revenir à Grifil, l’idée m’est venue de copier honteusement les dessins « bonhommes » de mes enfants en y apportant, il fallait bien, les codes de la bande dessinée et de mon expérience. Ils ont gentiment accepté de me céder les droits d’auteur et aujourd’hui je m’amuse à le faire vivre au gré de mes humeurs et idées. Lui créer des aventures adaptables en bande dessinée n’est pas à l’ordre du jour, même si mon ami et scénariste d’Iznogoud, Olivier Andrieu, que je remercie au passage pour son aide à créer ce blog, en rêve. Mais bon, si un jour je m’ennuie…
Merci à vous de suivre et d’apprécier ce personnage Grifil qui me ressemble par le caractère…et la taille.
Merci aussi à Grifilette, ma compagne et complice adorée, et à mes enfants et petit- fils qui me regardent avec une bienveillance amusée.
Merci Olive pour ton amitié et ton aide pour ce blog… et peut-être un jour pour tes scénarios. (Mais t’emballe pas, hein !) Et merci à toutes les belles personnes qui ont partagé et partagent encore mon parcours professionnel et privé et ma passion pour le dessin et l’aéronautique…